31 mai 2018

L'Antenne - Bulletin de liaison électronique - Fédération Française des Apiculteurs Professionnels

Vendredi 1er juin 2018


Actualité de la FFAP

  • Mortalités d’abeilles : journée nationale de mobilisation le 7 juin

En sortie d’hiver, dans de nombreuses régions, les apiculteurs ont fait le constat de mortalités catastrophiques dans leur cheptel.

Le 7 juin, nous appelons tous les apiculteurs et toutes les apicultrices des Régions touchées à se rassembler devant les préfectures de leurs départements pour faire entendre ces demandes.Retour ligne automatique
L’UNAF et la FFAP appellent tous les syndicats apicoles et toutes les ONG environnementales à s’associer à cette mobilisation.

  • Solidarité avec les apiculteurs et apicultrices de Bretagne : appel aux dons d’essaims

Déjà quelques promesses de dons d’essaims, c’est bien. Mais ce n’est évidemment pas encore suffisant. Je sais que vous êtes toutes et tous très prix par la saison mais si vous pouvez prendre quelques minutes pour m’informer du nombre d’essaims que vous pourrez donner aux collègues de Bretagne ça serait vraiment tip top moumoute !

Merci pour votre engagement, et rappelez-vous :
La solidarité est notre arme

  • Suite Bretagne : campement devant la chambre d’agriculture
  • Suite Bretagne : campagne de dons

La campagne de dons sur internet est bien sûr toujours en ligne. Nous en sommes aujourd’hui à 1 395€ pour 16 donateurs et donatrices. Nous avons également reçu 1600€ de dons par chèque de la part de 4 donateurs et donatrices (les gens sont extrêmement généreux et généreuses, ça fait plaisir).
La cagnotte s’élève donc, si on inclut l’ensemble des dons (par internet, par chèque et le don du SAPRA) à 3995€. C’est super, mais évidemment plus on aura mieux ça sera pour payer des analyses, d’éventuels frais de justice, la logistique de la transhumance, mais aussi et surtout pour aider les exploitations en difficulté.
Vous pouvez toujours envoyer des dons par internet ou par chèque chez Michel Uzan, 2, Kervez 29 510 Landrevarzec

  • Suite Bretagne : conférence de presse du 25 mai

Une conférence de presse était organisée vendredi dernier par le SAPB et le Collectif pour la survie de l’abeille (collectif des apis victimes de pertes en Bretagne qui dispose d’une page Facebook si vous voulez en savoir plus). Elle s’est déroulée en présence de Yannick Jadot (eurodéputé EELV) et Joël Labbé (sénateur du Morbihan).

Voici une petite sélection d’articles et de vidéos :

Un collaborateur de Yannick Jadot à réalisé un fil Tweeter visible ici.

Ouest-France : Cet apiculteur breton a perdu 80 % de ses ruches

Le Télégramme : Mortalité des abeilles. 170 ruches perdues

France info : Y. Jadot et J. Labbé demandent des aides publiques aux “apiculteurs en détresse”

Yannick Jadot était invité mardi matin à France Inter et il a beaucoup, et très bien, parlé de la problématique des apiculteurs et apicultrices. C’est à écouter ici.

Apiculture et environnement

  • Évaluation de l’ANSES sur les Néonics

Troisième et dernier volet de l’évaluation Anses sur les NN, est disponible ici : dix-quinze ans après nos demandes réitérées, voilà enfin ouverte la boîte de pandore. Cette boîte devrait permettre de franchir un pas dans la protection des cultures moins chimique et plus respectueuse de l’homme, de l’environnement et de la biodiversité.
Avec les 3 volets de son avis, l’Anses présente les clefs pour décider des interdictions d’usages de NN intervenant avant septembre 2018, et des dérogations accordées jusqu’en juillet 2020. D’habitude, c’est l’Anses qui prend les décisions, mais compte tenu du sujet NN politiquement très sensible, le gouvernement pourrait s’y coller prochainement.

Le communiqué de presse de l’ANSES.
Un article sur le site de Libération qui reprend une dépêche AFP.

  • Néonicotinoïdes : l’interdiction européenne sera effective le 19 décembre 2018

« Les semences traitées à l’aide de l’imidaclopride, de la clothianidine et du thiaméthoxame ne pourront plus être mises sur le marché européen ni utilisées à compter du 19 décembre 2018. Les règlements de la Commission européenne introduisant cette interdiction dans la législation de l’UE sont en effet parus au Journal officiel du 30 mai. »

La suite sur le site Actu-environnement.

Santé de l’abeille

  • Comité experts apicole CNOPSAV : arrêté exonération acide oxalique +amitraze

Même si cela ne va pas changer concrètement les choses voici un arrêté que nous avons reçu cette semaine.

Mesdames, Messieurs,

Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint l’arrêté publié le 26 mai 2018 modifiant l’arrêté du 24 avril 2012 portant exonération de la réglementation des substances vénéneuses destinées à la médecine vétérinaire.

Cet arrêté dispose que les médicaments vétérinaires "antivarroase" à base d’acide oxalique ou d’amitraze sont désormais exonérés de prescription vétérinaire.

Cette dispense d’ordonnance pour l’acquisition de ces médicaments vétérinaires n’est pas synonyme d’achat en libre service : ni en jardinerie, ni en GMS, ni par internet par exemple. La délivrance de médicaments vétérinaires "antivarroase" à base d’acide oxalique ou d’amitraze demeure strictement autorisée dans les 3 circuits d’ayant-droit :
- par un vétérinaire autorisé à exercer la médecine vétérinaire et chargé par l’apiculteur du suivi de ses ruches ;
- par le groupement apicole agréé auquel adhère l’apiculteur et dans le cadre de son PSE (l’acide oxalique ou d’amitraze sont et demeurent inscrits sur la liste positive) ;
- par un pharmacien d’officine.

Cet arrêté avait été présenté à l’état de projet en comité d’experts apicoles du CNOPSAV le 26 octobre 2017 puis discuté dans ce même comité le 14 mars 2018.

Les raisons justifiant cet assouplissement réglementaire sont développées dans l’avis de l’ANSES du 6 février 2017.

Bien cordialement,
Olivier DEBAERE
Chef du Bureau des Intrants et de la Santé Publique en Elevage
Direction Générale de l’Alimentation

L’arrêté est ici.
L’avis de l’ANSES par là.

Pour aller plus loin

  • Glyphosate : l’interdiction de l’herbicide controversé compromise en France

« Alors​ ​qu’Emmanuel Macron avait promis d’interdire le glyphosate en France, au moment du renouvellement de sa licence d’exploitation dans l’Union européenne en novembre dernier, les députés ont rejeté mardi 29 mai les amendements inscrivant dans la loi la sortie de ce pesticide. »

Lire la suite sur le site du Monde avec une chouette infographie.

  • Pesticides : la France bat des records en matière de dérogations

« Avec 58 demandes de dérogations aux restrictions d’usage des pesticides, en 2016, la France dépasse de loin les autres pays de l’Union Européenne. »

Lire la suite sur le site de Sciences et Avenir.

  • Le chien errant et le savant

Une petite fable que l’on vient de me faire parvenir. Comme le dit si bien l’apicultrice qui me l’a fait passer : « C’est bien vu !! »

« Un pauvre chien perdu errait de par la campagne, la patte traînante.
Ca et là, il s’arrêtait pour lécher les égratignures de son poitrail, souvenir d’une douloureuse rencontre avec un traître buisson d’épines.
De temps en temps, il dérangeait quelques puces accrochées à son pelage d’un habile coup de patte, sans même ralentir.
Le flair toujours aux aguets et l’œil vif, malgré ses paupières tombantes, il trottinait prudemment le long des sentes.
Soudain son nez lui indiqua la présence proche de quelque viande oubliée. Las ! Il s’agissait d’un appât empoisonné destiné à occire un goupil mal aimé.
Efflanqué, affamé, il se dit que toute pitance est bonne prendre, surtout si aucun congénère ne vient la lui disputer.
D’un coup, il avala cette gourmandise mortelle et fut rapidement la proie d’un profond abattement.
Un paysan le vit et tint ce langage :
« Pauvre animal ! Je vais te faire soigner au village ! ».
Là-bas, une âme charitable déclara que son état était du aux écorchures de son poitrail et qu’il fallait les panser d’urgence.
« Pas du tout ! » lança un autre, versé dans la lecture des livres de médecine, il est en état de choc suite à un heurt contre un obstacle, causé par une vue déficiente, normale pour son âge ! ».
Un troisième, ayant fréquenté les facultés de la ville voisine, leur signifia leur incompétence et indiqua que les puces étaient à l’origine du drame, d’autant plus que ces parasites sont porteurs de dangereux virus.

Après de longues discussions sur l’origine du mal, les villageois décidèrent d’aller montrer le chien à un éminent savant de la capitale.
Après avoir entendu toutes les déclarations des villageois,
ce personnage omniscient déclara que c’était une affaire d’une grande complexité car elle était due non seulement aux causes citées par les villageois, mais à bien d’autres encore que le commun des mortels ne pouvait pas imaginer, sans compter leurs innombrables interactions.
Résumant en un mot son verdict, il asséna : « C’est multifactoriel ! ». Et pour régler le cas, l’indispensable rigueur scientifique imposait d’examiner toutes les hypothèses possibles afin de n’en retenir que les plus probables et enfin de chercher le traitement approprié.
Entendant cela le pauvre animal jugea qu’il était vain d’attendre
quelque secours de tous ces charlatans insensibles à son agonie. Il préféra se laisser mourir.

Moralité : pour tous les empoisonneurs de la terre, noyer la vérité dans un puits de science est assurément le meilleur moyen de ménager leur précieuse innocence !

Alexis Ballot-Desclos »

Guillermo Wolf Contact/Coordination FFAP
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Le lundi 8:30-17:00 mardi, mercredi et vendredi 8:00-11:00 et le jeudi 8:00-10:00