Vendredi 23 février 2018
Le FFAPortrait
Afin de créer du lien entre les adhérent·e·s de la FFAP, d’apprendre à mieux se connaître, le Groupe de travail vie syndicale à décider de créer une nouvelle rubrique dans l’Antenne : « Le FFAPortrait ! ». Chaque mois des adhérent·e·s de la FFAP seront sollicités pour répondre à quelques questions.
Nous accueillions ce mois-ci Jérémie Barret apiculteur dans la Drôme.
Ton exploitation
Quand et comment es-tu arrivé à l’apiculture ?
J’ai commencé l’apiculture avec un ami qui travaillait à l’ADA Auvergne et qui s’est installé en 2015. En l’accompagnant régulièrement sur plusieurs saisons, faire de l’apiculture mon métier m’est apparue comme une évidence. J’ai donc progressivement réduit mon temps de travail pour augmenter mon cheptel dans l’objectif de m’installer.
Aujourd’hui où en es-tu ? (bâtiments, nombre de ruches, circuits commerciaux, proximité avec d’autres apis/entraide, quelles connexions avec quelles structures apicoles...)
Je suis installé avec la DJA depuis janvier 2017 (en installation progressive). Je travaillais encore à mi-temps l’année dernière. J’ai hiverné un peu plus de 200 ruches. Je produits une dizaine de miel en bio vendus en direct ou par le biais de magasins de producteurs ou d’épiceries. Les bâtiments ? c’est le facteur limitant, j’ai aménagé une partie de la maison en miellerie mais ce sera vite trop petit et par manque de place, une grosse partie du stockage est à l’extérieur. Dans la région le réseau d’apiculteur est dense et très actif, c’est une vraie chance, cela permet d’échanger régulièrement, de bénéficier de l’expérience des collègues, de se rassurer, d’avoir des bons plans. Le SAPRA auquel je suis adhérent reflète bien le dynamisme de ce réseau. Je suis également adhérent à l’ADA AURA, au GRAPP, à l’ANERCEA, à Agribiodrôme et à l’AFOCG des Alpes (compta).
Quelles difficultés rencontres-tu actuellement dans ton exploitation ?
Étant en bio, chaque année je cherche à améliorer mes techniques de lutte contre varroa, et il y a encore du travail…
Mais aussi et surtout quelles satisfactions t’apportent ce métier ?
Faire ses propres produits, rythme de travail saisonné et surtout d’être libre dans son organisation et ses choix.
Quels sont les points forts et les points faibles selon toi de ton contexte d’exploitation ?
Les points forts : un contexte environnemental très favorable qui nous permet de bénéficier de nombreuses miellées en transhumant seulement dans un rayon de 80 km et des consommateurs motivés, très impliqués pour une alimentation issue de l’agriculture locale, bio.
La faiblesse : pour le moment, elle est financière.
Une petite astuce/technique à proposer aux collègues (aux ruches, à la miellerie, etc.) ?
Je suis plutôt demandeur !
Le syndicat et toi
Depuis combien de temps es-tu adhérent·e de la FFAP ?
C’est seulement la deuxième année.
Comment y es-tu arrivé ?
Je suis adhérent à la FFAP par le SAPRA. Je suis arrivé au SAPRA par la pépinière d’essaims dont j’ai bénéficié mais surtout par l’envie de rejoindre un collectif indépendant des autres syndicats agricoles avec qui je partage pas mal d’idées, de volontés.
Qu’attends-tu d’un syndicat comme la FFAP ?
Pour moi un syndicat est un outil pour faire du réseau, créer du lien, de la force.
J’attends donc que la FFAP continue les actions déjà entreprises : représenter les apis, faire du lobbying auprès des différents interlocuteurs (ministère, interpro, ANSES etc.) mais aussi le grand public, organiser la solidarité concrètement quand cela est nécessaire.
Es-tu satisfait-e tu travailles effectué par la FFAP ?
Le SAPRA et la FFAP se mobilisent sur des sujets qui correspondent à ceux que je porte dans mon quotidien d’apiculteur, je suis donc évidemment satisfait du travail effectué.
J’y trouve aussi une ambiance conviviale en dehors des temps formels. Ça fait du bien de sentir qu’on fait partie d’un collectif comme celui-là.
Quel type d’action souhaiterais-tu se voir développer à l’avenir au sein de la FFAP ?
Étant jeune adhérent je n’ai pas encore suffisamment de recul pour voir ce qu’il faudrait améliorer, développer,etc.
Mais j’ai envie de voir ça de plus près en participant aux prochaines AG de la FFAP.
Actualité de la FFAP
Pour les adhérent·e·s individuel·le·s :
L’appel à cotisation est disponible sur le site de la FFAP ici.
Pour les adhérent·e·s des SAP :
Appel de cotisations du SAPRA
Appel de cotisations du SAPCO
[NOUVEAU !] Appel de cotisations du SAP
La prochaine Assemblée Générale du SAPRA se tiendra le vendredi 9 mars au Lycée Agricole du Valentin près de Valence.
Assemblée Générale statutaire : rapport moral, d’activités, financier, Activités et actualités syndicales : FFAP, ITSAP, interprofession, MAEC ....
Adaptation du volume des colonies aux conditions climatiques et aux miellées
La partition isolée à haute performance (Marc Guillemain)
Production de miel en ruchette (Laurent Château)
Témoignages et échanges
Le bulletin d’inscription est disponible sur le site de la FFAP.
Une nouvelle commande de badges va être effectuée. Pour mutualiser les coûts et donc tirer un maximum de bénéfices(!) il nous faut centraliser les demandes. Donc n’hésitez pas à remplir dès maintenant le bon de commande : au format .odt, .doc et .pdf)
Un moyen simple et efficace de soutenir financièrement la FFAP.
Si vous souhaitez vous simplifier encore plus la vie, vous me passez un coup de fil pour passer votre commande, je suis là (aussi) pour ça.
En quête de collectif
Suite à l’Assemblée Générale de novembre 2017 de la FFAP, un groupe de travail « En quête de collectif » s’est constitué. Ses objectifs sont simples : recenser et présenter les expériences collectives existantes pour faciliter et pérenniser la vie des exploitations apicoles. Nous souhaitons ainsi diffuser à l’ensemble de nos adhérent·e·s, mais également à l’ensemble de la filière, des exemples concrets qui prouvent qu’il est possible de faire autrement, aujourd’hui et maintenant.
Premier exemple à découvrir : Sol’abeille, pépinière d’essaims solidaires en Ariège.
Si vous avez des exemples concrets à nous présenter ou nous proposer n’hésitez évidemment pas à me faire remonter les infos.
Apiculture et environnement
- Pesticides tueurs d’abeilles : nouvelle victoire de Générations Futures
« La suspension de deux insecticides à base de sulfoxaflor est confirmée par le Conseil d’État qui rejette les pourvois de Dow Chemical ! »
Lire la suite sur le site de Générations Futures.
- Résidus de pesticides dans les fruits et les légumes en France : le rapport qui vous dit tout !
« Alors que le salon de l’agriculture s’ouvre dans quelques jours, Générations futures rend public un rapport inédit sur la présence des résidus de pesticides mesurés dans des fruits et légumes non bio consommés en France. »
Lire la suite sur le site de Générations Futures.
Et aussi un petit reportage dans le JT de France 2.
Pour aller plus loin
- Le stress diminue les performances de butinage de pollen chez l’abeille mellifère
« Selon une étude menée par des chercheurs de l’unité Abeilles et Environnement de l’Inra et de l’Université Macquarie, les abeilles domestiques exposées à un stress voient leur capacité de butinage de pollen diminuer. Ce déficit de pollen pourrait provoquer un déséquilibre nutritionnel au sein de la colonie et donc impacter son développement. Ces travaux de recherche ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Experimental Biology. »
La suite est sur le site de l’INRA.
- A Bure, après l’expulsion du bois Lejuc, la détermination des opposants
« Après l’intervention de 500 gendarmes mobiles, jeudi, les militants hostiles au projet d’enfouissement de déchets nucléaires veulent réoccuper le site. »
La suite sur le site du Monde.
Le communiqué de FNE->http://www.fne.asso.fr/communiques/bure-expulsion-enfouira-pas-probleme-dechets-nucleaires]
Ainsi que celui de la Conf.
