24 janvier 2019

L'Antenne - Bulletin de liaison électronique - Fédération Française des Apiculteurs Professionnels

Vendredi 25 janvier 2019


FFAPortrait

Le FFAPortrait du mois est consacré à Pierre Gaschignard apiculteur dans la Drôme (26). Bonne lecture !

Ton exploitation

Quand et comment es-tu arrivé à l’apiculture ?

J’ai fait une reconversion professionnelle, j’étais avant responsable qualité et de production dans l‘agro alimentaire. J’ai fai une formation qualifiante au lycée de la côte saint andré en 2008 et ensuite deux saisons chez Philippe Dauzet (apiculteur pro dans la Drôme) ainsi qu’une saison en Uruguay.
Je remercie d’ailleurs encore Philippe Dauzet qui par son sens du partage et sa volonté de transmettre m’a énormément appris.
Ces deux expériences ont été pour moi une révélation et en 2010 c’était parti.
Installation officielle en 2011

Aujourd’hui où en es-tu ?

Aujourd’hui j’exploite plus ou moins 350 ruches en production, que je transhume dans toute la Drôme en essayant de plus en plus de limiter les km parcourus.
Je transhume d’ailleurs avec un pick up et une remorque (équipée d’une grue matrans), ce qui m’empêche d’aller trop loin !.
J’ai un bâtiment en location, je commercialise environ la moitié de ma production en demi gros auprès de différents revendeurs et l’autre moitié en gros.
Nous échangeons pas mal avec les autres apiculteurs du coin (et nous commençons à être nombreux) de manière informelle.
Je fais partie du Ceta Val de Saône (groupe d’apiculteurs travaillant ensembles pour faire de la sélection génétique régionale), du GRAPP (groupement régional des apiculteurs pollinisateurs), je suis également membre du conseil administration de l’ADA aura ainsi que co-représentant du comité de filière apicole de la région Auvergne Rhône-Alpes.
Mon engagement dans l’ADA et aileurs est pour moi un nécessaire moyen d’ouverture, d’échange et de représentation professionnelle dans la filière

Quelles difficultés rencontres-tu actuellement dans ton exploitation ?

Pour l’instant je suis assez satisfait du développement de mon exploitation. Je souffre évidemment de la complexité de notre production et aussi de la solitude et de la fragilité de notre métier. C’est pourquoi j’envisage de plus en plus une association dans le futur.

Mais aussi et surtout quelles satisfactions t’apportent ce métier ?

Ma plus grande satisfaction aujourd’hui est d’avoir créé une exploitation qui me permette de vivre correctement de de faire un métier que j’adore.
J’ai aujourd’hui plein de projets de développement et c’est pour moi une grande satisfaction de tout simplement pouvoir en avoir !

Quels sont les points forts et les points faibles selon toi de ton contexte d’exploitation ? en terme de stratégie de production ainsi que de commercialisation.

Je suis aujourd’hui dans une région encore un peu préservée pour faire du miel, c’est le point fort je trouve de mon exploitation. Autre point fort, j’ai essayé de limiter au mieux les charges même si je n’ai jamais hésité à investir quand il le fallait. J’ai très vite par exemple investi dans une chaîne d’extraction, le choix à l’époque était un peu osé mais il s’est avéré payant.
Je suis content également d’avoir dès le départ diversifié mes circuits de commercialisation entre la vente en pots et la vente en gros.
En points faibles aujourd’hui, je note la fragilité de l’exploitation face à de possibles pertes de cheptel importantes, la baisse des cours du vrac…

Une petite astuce/technique à proposer aux collègues (aux ruches, à la miellerie, etc.) ?

Je me suis équipé d’un gerbeur électrique pour mon bâtiment, cela a changé ma vie de manutentionnaire au moins pour tous les travaux et manutentions d’intérieur. Cela m’a permis également d’investir dans des racks de rangement et de mieux optimiser mon espace disponible.

Le syndicat et toi

Depuis combien de temps es-tu adhérent·e de la FFAP ?

Depuis sa création je crois.

Comment y est tu arrivés ?

En adhérant au SAPRA.

Qu’attends-tu d’un syndicat comme la FFAP ?

Une réprésentation professionnelle nationale de notre métier et de nos problématiques

Es-tu satisfait-e tu travailles effectuer par la FFAP ? Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer selon toi ?

Je suis satsifaît du travail effectué, il y a parfois des prises de position dans lesquelles je me retrouve moins mais si je suis adhérent c’est que je cautionne à au moins 80 % !
Pour ma part j’ai fait le choix, pour l’instant, d’un investissement personnel dans la filière au niveau régional, c’est dur de dire je trouve ce qu‘on attends comme amélioration du travail des collègues qui se bougent pour nous au national !
Hormis de dire continuez s’il-vous-plaît le temps que la relève arrive !

Quelle type d’action souhaiterais-tu se voir développer à l’avenir au sein de la FFAP ?

De continuer au mieux ce qui est déjà fait

Actualité de la FFAP

  • Appel de cotisations 2019

ATTENTION L’APPEL DE COTISATIONS FFAP NE CONCERNE QUE LES ADHÉRENT·E·S INDIVIDUEL·LE·S !!

Adhérer à la Fédération Française des Apiculteurs Professionnels c’est s’unir pour faire avancer les revendications de la profession. Et ceci en toute indépendance syndicale, vis à vis du syndicalisme agricole dominant, comme des instances gouvernementales de tutelle et du monde politique.

La structuration fédérative nous permet de garder les spécificités des syndicats régionaux fondateurs, d’accueillir d’autres structures professionnelles régionales et départementales, tout en permettant l’adhésion individuelle.

Et ceci en toute indépendance syndicale, vis à vis du syndicalisme agricole dominant, comme des instances gouvernementales de tutelle et du monde politique.

Appel de cotisation 2019

Pour les personnes d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Bretagne vous trouverez les appels de cotisation ici :

Appel de cotisation du Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Rhône-Alpes

Appel de cotisation du Syndicat des Apiculteurs Professionnels de Bretagne

Pour le SAPCO je n’ai pas encore reçu l’appel de cotisations donc je ne peux pas vous le transmettre.

  • Questionnaire marché du miel

Bon, on arrive péniblement à 10 réponses. Mais nous avons vraiment besoin de plus de retours. Je pense notamment à certaines régions de l’ouest de la France, ou du sud-ouest pour lesquelles nous n’avons aucune réponse (ou presque). C’est important que nous puissions avoir un aperçu global pour appréhender au mieux la problématique et pouvoir mettre le sujet sur le tapis de l’interprofession apicole.

Merci donc de prendre quelques minutes pour remplir ce formulaire.

Voici le lien sur lequel vous pourrez donner vos réponses->https://framaforms.org/marche-du-miel-1546586388

  • Santé de l’abeille

« Des chercheurs américains viennent de publier un article révélant que Varroa destructor ne se nourrit pas seulement d’hémolymphe mais apprécie particulièrement le corps gras des abeilles mellifères. »

Lire la suite sur Butine.info.

Actualité de la filière

  • Arnaud Montebourg fait son miel du déclin des abeilles

« L’ancien ministre de l’économie, reconverti en « entrepreneur », se fait désormais le fer de lance du « repeuplement » de la France en abeilles. Soutenu par la filière apicole, son discours inquiète les spécialistes. »

Lire la suite. .

Apiculture et environnement

  • Vote du rapport de la Com PEST : indépendance, transparence, limitation des risques et efficacité sont demandées !

« Un peu moins d’un an après sa constitution la Commission « pesticides », chargée d’étudier les procédures d’autorisation des pesticides au sein de l’Union européenne, a fait voter son rapport en plénière à Strasbourg le 16 janvier.
526 voix pour, 66 contre et 72 abstentions voilà l’adoption des recommandations de la Commission pesticides votée à une écrasante majorité. BeeLife se félicite que tous les amendements « pro-pesticides » aient été rejetés. »

Pour lire la suite du communiqué rendez-vous sur le site de BeeLife.

  • L’agriculture fait reculer de 230 millions d’années l’évolution des abeilles

« La biodiversité des abeilles au sein des vergers entourés de terres agricoles est beaucoup plus faible que dans les vergers entourés de terres sauvages. Un constat qui n’est pas sans conséquence pour les cultures. »

Lire la suite sur le site du Figaro.

  • Les fongicides SDHI sont « un cas d’école pour appliquer le principe de précaution »

« Même si l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a publié mardi un avis rassurant quant aux risques potentiels de cette classe de pesticides destinée à lutter contre les champignons, Pierre Rustin, directeur de recherches au CNRS maintient son alerte. »

Lire la suite sur le site de Libération.

Pour aller plus loin

  • Des abeilles et des hommes

« Qu’elles soient sauvages ou domestiques, les ruches sont exploitées par l’homme depuis des millénaires. De la Préhistoire au Moyen Âge, représentations, vestiges archéologiques, mais aussi traités techniques, lèvent un coin de voile sur cette longue coexistence, alors qu’a lieu les 24 et 25 janvier à Paris le premier colloque interdisciplinaire consacré aux abeilles. »

Lire la suite sur le site du CNRS.

Guillermo Wolf Contact/Coordination FFAP
Contact par téléphone aux horaires suivants :
Le lundi 8:30-17:00 mardi, mercredi et vendredi 8:00-11:00 et le jeudi 8:00-10:00