Vendredi 26 janvier 2018
Actualité de la FFAP
Afin de créer du lien entre les adhérent·e·s de la FFAP, d’apprendre à mieux se connaître, le Groupe de travail vie syndicale à décider de créer une nouvelle rubrique dans l’Antenne : « Le FFAPortrait ! ». Chaque mois des adhérent·e·s de la FFAP seront sollicités pour répondre à quelques questions.
Nous accueillions ce mois-ci Erwann et Gaëlle apis dans le Maine-et-Loire (49). À vous la parole !
- @ Simon Jourdan
Ton exploitation
Quand et comment es-tu arrivé à l’apiculture ?
Gaëlle a démarrée en 2009 par une saison avec ses parents (apiculteurs pendant 30 ans) et s’est installée en bio en 2010. Erwann l’a rejoint en 2012. C’est donc par transmission inter-générationnelle que nous avons démarré.
Aujourd’hui où en es-tu ? (bâtiments, nombre de ruches, circuits commerciaux, proximité avec d’autres apis/entraide, quelles connexions avec quelles structures apicoles...)
Nous essayons de maintenir 400 ruches en production. Nous faisons nos propres élevages de reines et produisons 150 à 200 essaims par an pour le renouvellement de cheptel. Côté bâtiments nous bénéficions de la mise en place des parents de Gaëlle. Une menuiserie, un grand hangar plus appentis et la miellerie. Nous avons quelques relations avec les apiculteurs de la région mais avons une relation plus particulière avec Amaury Renoux. Ami et apiculteur bio également, nous rencontrons beaucoup de problématiques similaires et tentons une compréhension par la mise en commun de nos pratiques et expériences. Nous sommes également adhérent au SAPCO et au CETAPI (structure technique locale).
Quelles difficultés rencontres-tu actuellement dans ton exploitation ?C’est la merde ! Je déconne...le maintient voir l’augmentation de cheptel nous est compliquée...
Mais aussi et surtout quelles satisfactions t’apportent ce métier ? C’est passionnant ! C’est beaucoup de travail mais aussi beaucoup d’indépendance...et des périodes avec du temps pour soi...
Quels sont les points forts et les points faibles selon toi de ton contexte d’exploitation ? en terme de stratégie de production ainsi que de commercialisation. D’un point de vu production notre environnement direct (forêt et polyculture-élevage) est très favorable par rapport au reste de notre région selon nous. Nous pratiquons jusqu’ici une apiculture en ruchers fixes. Nous constatons tout de même une nécessité de petites transhumances afin de prolonger la saison. D’un point de vu commercialisation nous diversifions les circuits. L’essentiel est vendu en circuit semi-direct (magasins bio locaux), nous sommes présent sur deux AMAP et faisons un marché par semaine plus 2/3 salons par an. Puis, pour le fond de trésorerie et selon la production nous vendons un peu en vrac.
Une petite astuce/technique à proposer aux collègues (aux ruches, à la miellerie, etc.) ? Chanter des chansons paillardes le plus souvent possible à vos abeilles ! Des mantras et le miel coule à flot !
Le syndicat et toi
Depuis combien de temps es-tu adhérent·e de la FFAP ? Depuis 2011
Comment y est tu arrivés ? Guy Brossier, le papa de Gaëlle est un des membres fondateurs du syndicat...
Es-tu satisfait·e du travail effectué par la FFAP ? Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer selon toi ? Nous apprécions beaucoup le modèle d’organisation horizontal mis en place ces dernières années. Nous pensons que ce n’est pas aux hommes de s’adapter à une organisation, mais bien aux hommes de définir une organisation qui leur convienne. Aujourd’hui de plus en plus d’organisations reposent sur l’absence de hiérarchie. Nous pensons cependant que ce type d’organisation est une telle révolution dans nos pratiques culturelles qu’elle peut nécessiter un accompagnement afin de trouver ensemble des procédures de travail réellement partagées et efficaces. Evidemment, le rôle premier du syndicat est d’œuvrer sur le front mais si nous en trouvions les moyens, temps et financier, nous aimerions pouvoir développer cette organisation.
Quelle type d’action souhaiterais-tu se voir développer à l’avenir au sein de la FFAP ? Un bon festoche ! Un beau rassemblement humain...pour dénoncer (encore) ce qui ne va pas et profiter de tout ce qui est bien !
Un dernier mot ? On va gagner putain !!!
Tiens, j’ai pas encore envoyé mon bulletin d’adhésion à la FFAP cette année ? Allez hop, je prends deux minutes et je fais ça !
L’appel à cotisation est disponible sur le site de la FFAP ici.
Attention cet appel de cotisation ne concerne que les exploitant·e·s qui ne sont pas adhérent·e·s à un SAP (Bretagne, Centre-Ouest, Rhône-Alpes). L’appel de cotisation du SAPRA est disponible sur le site de la FFAP. Il est également ouvert aux adhérent·e·s auvergnat·e·s !
Vous le savez toutes et tous la FFAP ne vit que des cotisations de ses adhérent·e·s. Vous le savez aussi, plus nous serons nombreux·euses, plus nos revendications pourront rencontrer de l’écho et plus nous obtiendrons de victoires.
C’est pour cela que le Groupe de Travail Vie Syndicale vous propose le courrier-type ci-dessous que vous pouvez diffuser à toutes les personnes qui seraient susceptibles d’être intéressées par la FFAP.
Il n’y a pas de meilleurs ambassadeurs que nos adhérent·e·s, on compte sur vous !. Vous trouverez en suivant ces liens ce petit document en .odt, en .doc et en.rtf. Y’en a pour tous les goûts !
La prochaine Assemblée Générale du SAPRA se tiendra le vendredi 9 mars au Lycée Agricole du Valentin près de Valence.
L’après-midi sera consacrée à l’adaptation du volume des colonies aux conditions climatiques et aux miellées, avec notamment l’intervention de Marc Guillemain, entre autres sur les partitions chaudes.
Retenez dès à présent cette date, une invitation vous parviendra dans le courant du mois de janvier.
Le CA du SAPRA
Apiculture et environnement
- Recommandations pour la ’Consultation publique relative à une initiative européenne sur les pollinisateurs’
Une récente consultation publique sur une initiative de l’UE pour les pollinisateurs a été publiée. L’équipe de BeeLife a examiné le questionnaire et vous propose une série de réponses que vous trouverez ici.
Santé de l’abeille
- La surveillance officielle des mortalités d’abeilles profondément remise en question par l’ANSES
A l’hiver 2016-2017, l’UNAF et la FFAP dénonçaient les anomalies de la surveillance officielle des mortalités d’abeilles. Nos structures pointaient du doigt l’incapacité du système à refléter la situation du cheptel apicole français : sous-déclarations, disparités régionales, différences de traitement selon les territoires, manque de réactivité de l’administration, sous-estimation du rôle des causes chimiques dans les mortalités, bilan national tronqué… Près d’un an plus tard, c’est l’heure d’un premier bilan. Les dénonciations ont-elles été prises au sérieux par l’administration ? Peut-on espérer des suites fidèles aux attentes des apiculteurs ?
Pour lire la suite c’est par ici.
Pour aller plus loin
- Une percée dans la lutte contre le varroa
Information transmise par un adhérent de la FFAP.
« Un produit très efficace pour protéger les abeilles contre le parasite pourrait arriver sur le marché d’ici 5 ans. »
Lire la suite ici.
