Vendredi 30 novembre 2018
Actualité de la FFAP
- Bretagne : 200 lettres adressées à Richard Ferrand
L’AG du SAPB qui s’est déroulée lundi dernier à Carhaix a donné lieu à des articles dans la presse régionale :
« De nouvelles études confirment la dangerosité de certaines molécules pour les abeilles. Les apiculteurs bretons, réunis, ce lundi, en assemblée générale à Carhaix, ont écrit à Richard Ferrand pour réclamer « une évolution du modèle agricole ». »
La suite sur le site du Télégramme.
Et un extrait d’article sur site de Ouest-France.
Actualité de la filière
- Suivi des mortalités hivernales
Ça semble bouger dans quelques régions au niveau des SRAL (service régional de l’alimentation qui ont un rôle expertise et de contrôle en matière de protection phytosanitaire des végétaux et de maîtrise des intrants, notamment.
Amaury Renoux, apiculteur en Maine et Loire, a été convié à une réunion au SRAL des Pays de la Loire pour discuter des enquêtes concernant des sur-mortalités et qui n’ont pas abouti. Cette rencontre se situe dans le contexte de la mise en place de l’Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l’abeille mellifère (OMAA).
Déjà on sait qu’en Bretagne les conclusions des vétérinaires sont très décevantes pour les apis, c’est le moins que l’on puisse dire (le sujet a été abordé lors de l’AG).
À titre d’exemple dans un cas où plein d’abeilles sont mortes ou mourantes sur le sol devant une ruche, ce qui fait très clairement penser à une intoxication aiguë, pour OMAA "cela relève plus de virus que de l’intox. S’il y avait eu intox, d’autres ruches auraient sûrement été touchées. "
Pour OMAA, les ruches d’un même rucher butinent sans doute obligatoirement les mêmes fleurs…
Si jamais vous avez des retours d’expérience du même type dans vos régions, notamment sur les relations avec les vétos, n’hésitez pas à me faire remonter tout ça pour que nous puissions avoir une vision d’ensemble de ce qui se passe dans les différentes régions.
- Aides FranceAgrimer : ce qui change cette année
2 changements majeurs :
Modalité de dépôt
Les demandes seront désormais à faire en ligne et seulement une fois l’achat réalisé. Il ne sera donc plus possible d’avoir l’accord de FranceAgriMer avant de réaliser les dépenses.
Les documents justificatifs seront à scanner ou photographier.
Dates des demandes
Les demandes en ligne seront à faire entre le 1er février 2019 et le 31 juillet 2019 (la date d’ouverture de la plateforme en ligne reste indicative).
Les dépenses éligibles restent globalement inchangées.
Le tableau des dépenses éligibles est disponible sur le site de l’ADA Aura.
Santé de l’abeille
- Parution note de service renforcement surveillance et contrôles Aethina tumida
Nous avons reçu le message d’alerte suivant de la part de la DGAl :
« Le risque d’introduction du petit coléoptère des ruches, Aethina tumida, en France métropolitaine et dans les DROM-COM persiste et n’est pas négligeable. Ce ravageur est présent dans un pays européen voisin de la France : l’Italie (depuis 2014) et sa répartition à l’échelle mondiale augmente.
Des contrôles récents ont par ailleurs révélé le non-respect par certains opérateurs français des règles d’importation de reines d’abeilles. Comme discuté lors de la réunion du comité d’experts apicole du CNOPSAV du 24/10/2018, il convient face à ce risque de renforcer sur notre territoire la surveillance événementielle des colonies d’abeilles et de bourdons vis-à-vis d’Aethina et les contrôles relatifs aux échanges et importations d’apidés.
Dans ce cadre, nous vous informons de la parution d’une instruction technique intitulée : "Renforcement de la surveillance événementielle des colonies d’abeilles (Apis mellifera) et de bourdons (Bombus spp.) par le petit coléoptère des ruches Aethina tumida, et des contrôles relatifs aux échanges et importations d’apidés". Parmi les actions définies, la DGAl a élaboré une fiche de synthèse des règles relatives aux échanges intracommunautaires et importations d’abeilles que nous vous invitons à diffuser le plus largement possible au sein de vos réseaux. Afin de renforcer la vigilance des apiculteurs, nous vous rappelons l’importance de diffuser l’affiche et le dépliant élaborés dans le cadre de la Plateforme nationale d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA). »
Les documents sont disponibles ici :
-Fiche de synthèse des règles relatives aux échanges intracommunautaires et importations d’abeille
Affiche Aethina
Dépliant Aethina
L’instruction technique : Renforcement de la surveillance événementielle des colonies d’abeilles (Apis mellifera) et de bourdons (Bombus spp.) par le petit coléoptère des ruches Aethina tumida, et des contrôles relatifs aux échanges et importations d’apidés
Apiculture et environnement
- Pesticides utilisés dans les élevages animaux et impacts sur les abeilles
Suite au rapport publié par l’UNAF, auquel nous avons participé dans la relecture, quelques nouvelles :
LA PRESSE
un petit encadré de Stéphane Foucart dans l’édition papier du Monde le 17/11
un article dans la France Agricole
La reprise presse n’est pas géniale mais on pouvait s’y attendre. Le sujet est nouveau. Il faut continuer de le faire vivre.
LES VÉTÉRINAIRES
Les premiers retours de la Société Nationale des Groupements techniques vétérinaires (SNGTV) semblent plutôt être positifs, les vétos étant à l’écoute de cette étude qu’ils·elles trouvent être "un très bon travail de synthèse qui soulève les bonnes questions, sans être excessif dans le ton employé".
Samuel Boucher, président de la Commission Apicole de la SNGTV souhaite constituer un groupe de travail sur ces questions. Nicole Russier du groupe de travail Sanitox© de la FFAP s’est portée candidate pour faire partie de ce groupe de travail. Nous vous tiendrons donc informé dès que nous aurons plus d’informations et de retours.
Pour aller plus loin
- Documentaire : Disparition des insectes. Une catastrophe silencieuse
« En trente ans, la population mondiale d’insectes a été décimée. Quelles sont les causes et les conséquences de cette disparition ?
Des recherches publiées en 2017 ont confirmé – et même dépassé – les craintes des scientifiques : au cours des trois dernières décennies, les trois quarts de la population mondiale d’insectes ont disparu, et certaines espèces sont désormais éteintes. Sans aucun doute possible, l’activité humaine est responsable de cette hécatombe silencieuse, qui menace de perturber gravement l’équilibre naturel de la planète. L’agriculture moderne, qui utilise massivement pesticides et engrais chimiques, ainsi que l’artificialisation excessive des sols mettent en péril la survie de la classe d’invertébrés la plus représentée sur la planète. »
À voir sur Arte ou ci-dessous.
Une carte interactive réalisée par Greenpeace concernants les fermes usines. Où l’on voit que certaines régions où des sur-mortalités ont eu lieu sont particulièrement exposées.
Tout est sur le site de Greenpeace.
