5 avril 2018

L'Antenne - Bulletin de liaison électronique - Fédération Française des Apiculteurs Professionnels

Vendredi 6 avril 2018


FFAPortrait du mois

Afin de créer du lien entre les adhérent·e·s de la FFAP, d’apprendre à mieux se connaître, le Groupe de travail vie syndicale à décider de créer une nouvelle rubrique dans l’Antenne : « Le FFAPortrait ! ». Chaque mois des adhérent·e·s de la FFAP seront sollicités pour répondre à quelques questions.
Nous accueillions ce mois-ci Cyrille Bénard apiculteur à AZAY-LE-FERRON (36).

Ton exploitation

Quand et comment es-tu arrivé à l’apiculture ?

J’ai découvert l’apiculture en Normandie grâce à quelques ruches familiales. Cela m’a tout de suite passionné. Les études générales sont ensuite passées par là, puis la galère et les petits boulots…
Je me décide donc en 2005 à faire un BP REA par apprentissage à Marvejols en Lozère pour m’installer en 2010 dans le département de l’Indre (région Centre Val de Loire).

Aujourd’hui où en es-tu ? (bâtiments, nombre de ruches, circuits commerciaux, proximité avec d’autres apis/entraide, quelles connexions avec quelles structures apicoles...)

Je pense avoir atteint mon rythme de croisière avec 600 ruches en conventionnel, production de miel et système transhumant. Atelier d’élevage reines et essaims pour le renouvellement. À peine 300 m2 de bâtiment de type hangar ce qui pose quelques problèmes de stockage.
La commercialisation se fait essentiellement en gros avec les difficultés que l’on connaît aujourd’hui. C’est pourquoi, nous avons créé avec 3 autres exploitations régionales une SARL dans le but de conditionner et trouver des débouchés. C’est le seul tissu sérieux que j’ai entre apiculteur, rien au niveau local.
Cela a d’ailleurs découlé de mon implication à l’ADAPIC (L’ADA de la région centre). Sinon je suis adhérent Conf et Adeari, GDS Centre, Anercea, et FFAP bien sûr !

Quelles difficultés rencontres-tu actuellement dans ton exploitation ?

En plus des météos compliquées de ces dernières années, grosse galère avec des lots de cire gaufrée adultérés étalés sur plusieurs années : problèmes de couvain et de développement de colonies, pertes de production, effondrement de cadres, et beaucoup de temps perdu à trier tout ça…

Mais aussi et surtout quelles satisfactions t’apportent ce métier ?

Le contact avec le vivant, le rythme apporté par le caractère saisonnier et le sentiment d’indépendance.
Enfin, La richesse apportée par la multiplicité des tâches à accomplir (qui peut aussi s’avérer épuisante !).

Quels sont les points forts et les points faibles selon toi de ton contexte d’exploitation ? en terme de stratégie de production ainsi que de commercialisation.

Point fort : autonomie en élevage et capacité de transhumance (palette et poids lourd)
Point faible : jusque là trop centré sur la vente en gros

Une petite astuce/technique à proposer aux collègues (aux ruches, à la miellerie, etc.) ?

Être très vigilant sur la cire et mettre en place un système de traçabilité interne.
Ne pas négliger les abreuvoirs dans les ruchers, y compris là où l’on pense l’eau de surface abondante.

Le syndicat et toi

Depuis combien de temps es-tu adhérent·e de la FFAP ?

Je ne sais plus…

Comment y est tu arrivés ?

Par l’intermédiaire d’Yvan Goutequillet que j’ai rencontré lors de mon apprentissage.

Qu’attends-tu d’un syndicat comme la FFAP ?

De continuer à s’intéresser aux « véritables » problèmes que rencontre l’apiculture professionnelle

Es-tu satisfait-e du travail effectué par la FFAP ? Qu’est-ce qu’il faudrait améliorer selon toi ?

Compte tenu des moyens humains et financiers dont on dispose, je ne peux qu’être satisfait.

Quelle type d’action souhaiterais-tu se voir développer à l’avenir au sein de la FFAP ?

Peut être la construction d’un réseau de remontée d’information afin de mettre en place un système d’alerte et de communication efficace.

Actualité de la FFAP

  • Comité de soutien des élus à l’abeille et aux apiculteurs

Le service de presse de l’UNAF a réalisé une revue de presse des articles qui sont sortis suite à la conférence de presse de la semaine dernière. Il n’y a pas grand chose de neuf par rapport à ce que j’ai envoyé la semaine dernière. Mais je diffuse quand même.
C’est donc à feuilleter par ici.
L’examen du texte de la loi agricole va se poursuivre la semaine prochaine en Commission des Affaires économiques. Le comité solliciter les député·e·s adhérent·e·s pour confirmer les avancées sur l’étiquetage du miel et la définition des néonics.
Affaire à suivre donc.

Apiculture et environnement

  • Pesticides : un rapport parlementaire peu dérangeant

« Rendu public jeudi 5 avril, le rapport de la mission d’information sur les produits phytopharmaceutiques laisse un goût amer aux partisans d’une agriculture durable. En particulier à la députée Delphine Batho, démissionnaire de la vice-présidence de la mission. »

C’est à lire ici.

Sur le même sujet : « Mission sur les pesticides : déçue sur le glyphosate, Batho démissionne de la vice-présidence »

Pour aller plus loin

  • Butinage sur la toile

On m’a gentiment fait passer cette page d’Abeilles et cie la revue du CARI :

« Il est parfois intéressant de fouiller dans les rayonnages apicoles de Google Book. C’est l’occasion d’une archéologie instructive. Ce petit extrait d’une « Chronique historique de la zoologie agricole française » intitulée « Les Abeilles et l’apiculture 1940-1981 » est signé Jean Louveaux (directeur de recherche à l’INRA). L’annexe 1 de l’ouvrage "L’apidologie nationale-socialiste" (p. 90) mérite d’être médité encore aujourd’hui. Il nous invite à interroger pratiques apicoles et vocabulaire couramment entendu. »

Pour lire la suite c’est par ici.

Guillermo Wolf Contact/Coordination FFAP
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Le lundi 8:30-17:00 mardi, mercredi et vendredi 8:00-11:00 et le jeudi 8:00-10:00