Préalable : au vu de la situation de la filière , est-il vraiment raisonnable d’encourager, de pousser à l’installation ? Quelles perspectives, dans un contexte aussi dégradé ?

Comme professionnels, nous estimons indispensable de disposer d’un système de formation performant (organisation et contenu) dont la filière doit être partie prenante.

L’objectif doit être de proposer des formations réellement professionnalisantes aux candidats à l’installation :

• Construire un cadre général pour les formations dispensées : quelles sont les connaissances /compétences de base (théoriques et pratiques) à transmettre : co-élaboration avec la filière pro.
• Associer les organisations professionnelles régionales à la rédaction des programmes de formation des CFPPA et à leur mise en oeuvre. (= partenariat contractualisé, condition pour obtenir un financement via le PAE)
• Définir quelles sont les compétences attendues pour les formateurs et les intervenants ; encadrer/contrôler
• Idem pour les maîtres de stage (critères)
• Encourager et permettre les stages en exploitation, comme compléments indispensables aux formations (type stage 6 mois). L’idéal serait même que ces stages soient obligatoires avant d’accéder à l’installation.

Nous insistons aussi sur les points suivants :

• Préciser les conditions d’accès aux formations : motivation pour le métier (et pas seulement intérêt pour l’abeille), nature du projet (= vers une installation comme professionnel), mais aussi âge (peut-on envisager s’installer à plus de 50 ans ?), condition physique...
• Il ne s’agit pas de remplir les centres à tout prix mais de former des personnes vraiment désireuses et susceptibles de s’installer.
• Garantir/permettre/renforcer les liens avec les filières régionales (= réelle professionnalisation)
• Effectuer un vrai suivi des sorties de formation (au mini, pendant 5 ans) : quelles installations effectives, de quelle nature, quelles difficultés/obstacles rencontrés
• Organiser un accompagnement post formation : système de tutorat ?

Sur les formations continues (VIVEA), quelques fausses affirmations dans le CR du GT formation (action 3)
Voilà ce qu’en dit L. Joyet, ADARA :
"Je ne partage pas des points sur action 3 : Non toutes les formations ne sont pas gratuites ! Ca dépend à combien VIVEA décide d’acheter la formation. Et si on propose une formation qui n’intéresse pas VIVEA, on est pas financé ! + à l’ADARA on n’a jamais annulé de formation par manque d’inscriptions."
J’ajouterais : et les inscrits viennent !
Le problème est souvent la disponibilité des fonds VIVEA : une (très) grande partie consommée par les formations "Certyphyto"